Le burn-out, bien que non reconnu officiellement comme maladie professionnelle, est un épuisement physique, moral et psychique lié à un épuisement professionnel. Les personnes atteintes s’investissent dans leur travail jusqu’à perdre pied. La surcharge de travail est souvent le facteur principal, auquel va s’ajouter un manque de reconnaissance, une perte de lien social, de sens ainsi qu’une perte de contrôle. Le corps va puiser dans ses réserves jusqu’au jour où tout s’arrête.

Le burn-out : accepter de se faire aider

Le burn-out est un diagnostic qui ne peut être posé que par un professionnel de santé. Pour guérir pleinement, un accompagnement médical et psychologique est essentiel afin de comprendre les mécanismes qui se sont mis en place et ainsi les prévenir. Le burn-out, au-delà de l’épuisement physique, a un impact considérable sur la confiance, l’estime de soi et peut générer une peur de retourner au travail.

Les manifestations du burn-out

Chaque victime du burn-out éprouvera des émotions, sensations, symptômes différents. Cependant, nous retrouvons en commun une fatigue chronique, du stress et de l’anxiété, des troubles du sommeil, une diminution de la concentration, une difficulté ou impossibilité à prendre des décisions.

Cet épuisement général a également des conséquences sur l’humeur globale de la personne : isolement, irritabilité, hostilité à l’égard de son entourage, baisse de motivation. Cela génère beaucoup de doutes pour la personne touchée qui se sent peu à peu perdre pied jusqu’à la rupture. Beaucoup de ces symptômes sont communs avec le trouble anxieux ou encore la dépression : ce qui caractérise un burn-out est qu’il se manifeste en premier lieu dans la sphère professionnelle. Il se différencie d’une phase de stress au travail car il s’inscrit dans le temps sur plusieurs semaines, mois, années.

Le processus de guérison du burn-out

Afin de pouvoir sortir de cette spirale, la première étape est d’en prendre conscience et ainsi accepter sa vulnérabilité, porter un regard juste sur son état et accepter de s’arrêter.

Dans de nombreux témoignages de personnes ayant vécu un syndrome d’épuisement professionnel, nous retrouvons cette notion de rupture, du corps qui s’arrête, de l’impossibilité un jour de pouvoir se lever. Avant ce point de rupture, les personnes s’investissent tant qu’elles ignorent la plupart des signaux.

Après cette phase de prise de conscience, viens alors une phase de reconstruction longue et progressive articulée autour de deux temps majeurs :

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Gérer la culpabilité, la perte de confiance et la reconstruction longue durant la période d’arrêt (qui dure en moyenne plusieurs mois, voire une année) ;
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Accompagner le retour au travail et à la construction éventuelle d’un nouveau projet professionnel.
Durant cette phase, un accompagnement médical et psychologique (psychologue, psychiatre) est essentiel pour se reconstruire durablement. Le repos total, des exercices de méditation, respiration, sophrologie, pourront également être proposés pour apprendre à lâcher-prise, se reconnecter à soi et retrouver un équilibre.

Le coaching : un outil pour rebondir après un burn-out

Dans un accompagnement de coaching post burn-out, le coach va accompagner la personne à reconstruire son avenir professionnel. Pour rappel, le coach n’est ni dans une posture d’accompagnement thérapeutique ni dans une posture de consultant. Son rôle va être d’accompagner la personne et de la guider vers son objectif, à l’aide d’outils et de questionnements. Le coaché pourra alors gagner peu à peu en autonomie et trouver ses propres réponses.

Durant cet accompagnement, le coach va permettre au coaché de mieux se connaître, de faire le point sur ses compétences, ses valeurs, ses besoins. Ainsi, la personne accompagnée pourra, avec l’aide du coach, comprendre les mécanismes qui se sont joués et identifier un nouveau projet professionnel : qu’il s’agisse d’un retour sur le lieu de travail, un changement de poste interne ou externe, une reconversion professionnelle ou encore une création d’entreprise.

Le coaching est donc idéal en complément d’une thérapie car il permettra à la personne de se projeter peu à peu vers l’avenir, de construire une réflexion solide et de retrouver l’envie et la possibilité de travailler dans un cadre sécurisé.

Tout l’enjeu de l’accompagnement est de permettre à la personne d’avoir les clés pour identifier les éléments déclencheurs et les limites à ne pas dépasser. Elle pourra ainsi garder un équilibre et effectuer un retour à l’emploi de façon progressive pour pouvoir éviter tout risque de rechute.